Candide

Voltaire

 
Candide Voltaire chapitre 18

Résumé du chapitre 18 - Candide Voltaire



L’hôte conduit Cacambo et Candide dans la demeure d’un vieillard réputé sage. Cacambo est traité en maître, et Candide, en valet. Toutes les valeurs sont inversées. Le vieillard, qui a 172 ans, explique aux étranger que le pays d’Eldorado est l’ancien territoire des Incas (anéantis par les Espagnols) et demeuré protégé depuis grâce à d’immenses falaises. Aucun habitant n’entre ni ne sort. Candide le fait interroger sur la question de Dieu. Le vieillard semble surpris. L’existence d’un Dieu unique et universel lui semble une évidence. Chez eux, tous les habitants sont prêtres. Mais ces derniers ne prient pas, car ils n’ont rien à demander (puisqu’ils ont tout.) Ils ne cessent en revanche de remercier.

Candide et Cacambo sont alors conduits au palais du roi, escortés par des moutons volants. Ils sont reçus comme des princes, baignés, coiffés, habillés, et invités à la table du roi, homme simple et bon, qui leur fait visiter la ville. Le héros et Cacambo restent ici un mois, jusqu’au jour où Candide réalise qu’il serait bien plus riche à l’extérieur s’il emportait une partie de l’or. Le roi leur déconseille vivement ce projet, mais les laisse cependant libres. Il les aide même à franchir les interminables montagnes en ordonnant à trois mille de ses ingénieurs de leur construire une machine spéciale. Cacambo et Candide sont hissés en emportent avec eux un trésor immense. Direction : la Cayenne. 



Citations du chapitre 18 - Candide Voltaire



« L’antichambre n’était à la vérité incrusté que de rubis et d’émeraudes ; mais l’ordre dans lequel tout était arrangé reparait bien cette extrême simplicité. » (A propos de la maison du vieillard.)


« (...) mais comme nous sommes entourés de rochers inabordables et de précipices, nous avons toujours été jusqu’à présent à l’abri de la rapacité des nations de l’Europe, qui ont une fureur inconcevable pour les cailloux et pour la fange (boue) de notre terre et qui, pour en avoir, nous tueraient tous jusqu’au dernier. » (Le vieillard, à Cacambo et Candide.)


« Est-ce qu’il peut y avoir deux religions ? dit-il ; nous avons, je crois, la religion de tout le monde : nous adorons Dieu du soir jusqu’au matin. » (Toujours le vieillard, à Cacambo et Candide.)


« ‘‘Nous ne le prions point, dit le bon et respectable sage ; nous n’avons rien à lui demander ; il nous a donné tout ce qu’il nous faut ; nous le remercions sans cesse. » (Le vieillard, à propos de Dieu.)


« - Quoi ! vous n’avez point de moines qui enseignent, qui disputent, qui gouvernent, qui cabalent, et qui font brûler les gens qui ne sont pas de leur avis ? » (Cacambo ou Candide, au vieillard)


« ‘‘Ceci est bien différent de la Westphalie et du château de monsieur le baron : si notre ami Pangloss avait vu Eldorado, il n’aurait plus dit que le château de Thunder-ten-tronckh était ce qu’il y avait de mieux sur la terre ; il est certain qu’il faut voyager. » (Candide, à lui-même.)


« Quand ils approchèrent de la salle du trône, Cacambo demanda à un grand officier comment il fallait s’y prendre pour saluer Sa Majesté ; si on se jetait à genoux ou ventre à terre ; si on mettait les mains sur la tête ou sur le derrière ; si on léchait la poussière de la salle ; en un mot, quelle était la cérémonie. ‘‘L’usage, dit le grand officier, est d’embrasser le roi et de le baiser des deux côtés. »


« (...) on aime tant à courir, à se faire valoir chez les siens, à faire parade de ce qu’on a vu dans ses voyages, que les deux heureux résolurent de ne plus l’être et de demander leur congé à Sa Majesté. »


« (...) mais quand on est passablement quelque part, il faut y rester ; » (Le roi, à Candide et Cacambo.)


« Je ne conçois pas, dit-il, quel goût ont vos gens d’Europe pour notre boue jaune ; mais emportez-en tant que vous voudrez, et grand bien vous fasse. »